Protocole sanitaire pour la rentrée : le ministère baisse la garde dans ce nouveau texte publié en catimini le 5 août dernier. Qui se soucie de la santé des agents de l’État et de leur proches?
Bourde (une de plus) ou mépris des agents de l’État (cela ne devrait hélas plus nous étonner)? Comment expliquer le retour vers des contraintes sanitaires de plus en plus draconiennes depuis juillet dans la vie quotidienne, jusqu’à la menace du reconfinement, avec ce protocole qui jette aux orties un des fondamentaux de la lutte contre la diffusion du covid-19, à savoir la distanciation sociale ?
Comme le précise cet extrait du journal Le Monde, daté du 7 août (voir ci-dessous en italique), il ne semble plus que nos salles de cours surpeuplées soient un problème pour le ministère dans l’optique de la rentrée de septembre. Or cette décision, annoncée comme toutes les mauvaises nouvelles quand une grande partie des Français sont en vacances, entre en contradiction totale avec le discours alarmiste tenu par le premier ministre ou celui de la santé en ce même mois d’août.
Qui ferait les frais d’une diffusion accélérée du virus dans le cadre scolaire? Les agents de l’État que nous sommes et les usagers que sont nos élèves, et au-delà les proches, c’est à dire une large part de la population… Ajoutons que le jour de carence a été rétabli et que notre médecine du travail est toujours aussi indigente, pour ne pas dire pire.
Inutile de préciser de vos représentants FSU dans ls différentes instances seront vigilants, exigeants et intransigeants!
S. JAFFIOL / pour la délégation FSU au CHSCTSD65
L’éducation nationale publie un nouveau protocole sanitaire assoupli pour la rentrée
Pour ne pas entraver le retour de tous les élèves en septembre, la distanciation physique ne sera pas toujours exigée dans les classes.
En toute discrétion, mercredi 5 août, la dernière version du protocole sanitaire de rentrée applicable dans les écoles et les établissements scolaires a été mise en ligne par le ministère de l’éducation nationale.
Le document de sept pages, qui n’a fait l’objet d’aucune communication officielle auprès du grand public, a été transmis aux recteurs d’académie dès le 20 juillet, précise au Monde le ministère. Il est étrangement daté du 9 juillet, « date à laquelle les discussions ont repris avec les autorités sanitaires. A moins d’un brutal changement de contexte sanitaire, cette version devrait être la dernière d’ici la rentrée », ajoute-t-on rue de Grenelle.
Le mot d’ordre de ce protocole est clair : assouplir les règles, comme souhaité par le Haut Conseil de la santé publique dans un avis rendu le 7 juillet. L’objectif est simple : rien ne doit entraver une reprise des cours pour la totalité des élèves au mois de septembre. Une gageure alors que de nombreux parents se sont interrogés et s’interrogent encore sur les risques encourus par leurs enfants.
Dans les salles de classe, la distanciation physique n’est plus obligatoire lorsqu’elle n’est « pas matériellement possible ou qu’elle ne permet pas d’accueillir la totalité des élèves », précise le protocole. Une règle valable également dans tous les autres espaces clos : ateliers, bibliothèques, réfectoires, cantines, internats, etc. Dans les cours de récréation et autres espaces extérieurs, la distanciation physique ne s’appliquera pas non plus.
De même, la limitation du brassage entre classes et groupes d’élèves n’est plus obligatoire même si « les arrivées et départs sont particulièrement étudiés pour limiter au maximum les regroupements d’élèves et/ou de parents », souligne le document ministériel.