Article paru dans la Nouvelle République le 19/11/

 

« Faire respecter ses droits », tel était le thème du stage organisé pour les AESH, ce lundi 18 novembre, dans les locaux de la FSU, à Tarbes.

« Les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) font face à de multiples difficultés. Aussi, il y a un nombre croissant d’AESH qui demande l’organisation de stages ». Sylvie Serrano, représentante AESH FSU-SNUipp se réjouit de la participation de 50 de ses collègues, au stage intitulé « Faire respecter ses droits », ce lundi, au local de la FSU de Tarbes. « Lors de ces stages, les AESH nous font remonter leurs difficultés. On leur explique, leurs droits, et, par exemple, ce que doit contenir leur fiche de paye », ajoute Sylvie Serrano. « Ce stage est en lien direct avec l’actualité et l’écrasement constant du personnel de l’éducation nationale, titulaires comme contractuels » relève Lucie Castellani, représentante AESH FSU-SNUipp.

Rémunération de la pause méridienne

Parmi les problèmes récurrents des AESH, les représentantes du personnel ciblent les « 24 heures de travail imposées ». Et d’ajouter : « En début de carrière, une AESH perçoit moins de 1 000 € par mois. Ce n’est pas possible de vivre avec une telle rémunération. Prendre un autre emploi, c’est compliqué car dans une école, on travaille tous les jours ». Sylvie Serrano et Lucie Castellani expliquent ensuite que l’accompagnement des élèves en situation de handicap pendant la cantine, représente un complément de salaire d’environ 300 €. Pour cela, les AESH ont deux contrats, l’un avec l’éducation nationale et l’autre avec la collectivité. « Une loi est passée. Nous devons désormais n’avoir qu’un seul employeur : l’éducation nationale. Or, cela met du temps à se mettre en place. Des AESH se sont vus retirer le temps de la cantine. On a demandé à d’autres de le faire sur les 24 heures de leur contrat, cela signifie moins de présence en classe. Enseignants et élèves en pâtissent. Sur Tarbes, la municipalité continue à payer la pause méridienne, mais ce n’est pas le cas pour toutes les autres communes du département » soulignent les représentantes des AESH.

Elles relèvent ensuite des conditions de travail de plus en plus difficile, avec des AESH qui dont affectés à quatre voire huit enfants sur différentes écoles. « Cela pose des difficultés pour les remboursements des frais de déplacements ». Lucie Castellani évoque également « la prise en charge, en plus grand nombre, d’enfants au comportement hautement perturbateur, et ce, car il n’y a pas assez de places dans des structures sociomédicales ». Bref, pour les 450 AESH du département, leur mission dans l’école inclusive, ne relève pas de la sinécure.