Dans « la nouvelle République du 6/11 – La FSU 65 était présente :
Hier matin, soutenus par un collectif composé d’élus communistes (dont la députée européenne Marie-Pierre Vieu), de représentants de partis écologistes, altermondialistes et de RESF, plusieurs SDF ont «pris possession» de plusieurs logements situés rue Achille-Jubinal, dans les locaux de l’ancienne clinique Massey. Des locaux qui offraient, jusqu’en octobre dernier, des logements très sociaux, via l’entremise du Centre d’insertion par le logement urbain des milieux défavorisés (CILUMD), une structure montée par la Mutualité française, propriétaire des lieux, soutenue par des fonds de l’état et du CIL. Sauf que ces crédits se sont taris, entraînant la fermeture des lieux… Cela dit, certains appartements étaient régulièrement squattés.
«Nous voulions frapper du poing sur la table, en montrant la réalité : le quotidien des SDF, c’est de trouver un abri. Il y avait là une structure idoine, mais l’état a coupé les crédits. Notre idée, c’était que l’on puisse leur fournir un logement, en les responsabilisant, et d’ouvrir le débat pour trouver des solutions pérennes.» Y compris par un coup de force ? «C’était pour marquer les esprits. Nous étions présents pour justement éviter l’affrontement, on voulait que ça se passe bien. Et je dois dire que les forces de police se sont montrées très humaines, dans le même temps, les SDF ont été très responsables. C’est bien, ils ont été considérés comme des gens ordinaires, ce n’est pas toujours le cas.»
Ce qui désole Myriam Puyo et Jacques Villegas, respectivement directrice générale et président de la Mutualité française des Hautes-Pyrénées. «On a trouvé un arrangement, 6 des 13 logements vont être ouverts, si l’on peut dire, puisque les serrures ont été cassées… On aurait pu avoir un débat en amont, on aurait trouvé une solution, mais bon…» Un bail temporaire de six mois (la durée de la trêve hivernale) a été consenti en échange du paiement non d’un loyer, mais des factures d’eau et d’électricité.