Les syndicats de l’Education nationale appellent à la grève le jeudi 1er février, au départ de la Bourse du travail à 11 heures, après une assemble générale à 9h30.
« Les révélations sur la nouvelle ministre de l’Education nationale Amélie Oudéa-Castéra ne font qu’attiser notre colère » mais l’intersyndicale précise que son appel à la grève est postérieur à sa nomination et repose sur des revendications de longue date. Tout d’abord, elle dénonce une perte conséquente de pouvoir d’achat « de 16,7 % depuis 2016 », aggravée depuis 2022 puisque « l’augmentation indiciaire de 5 % de janvier est loin de compenser l’inflation de 10,5 % ».
16,5 postes en moins dans les lycées généraux et technologiques
Les syndicats d’enseignants sont aussi vent debout contre la nouvelle carte scolaire. « 16,5 postes seront fermés à la prochaine rentrée dans les 7 lycées généraux et technologiques des Hautes-Pyrénées » avec pour effets « des classes surchargées, des enseignements de spécialité qui risquent de fermer, et des conditions de travail qui se dégradent ». Si dans le premier et le second degré, il n’y a pas de perte de postes à la prochaine rentrée, malgré la baisse démographique, les syndicats « évaluent à 102 le nombre de postes pour répondre au besoin actuel » à l’école maternelle et primaire. Dans le second degré, ils s’inquiètent de la création par Gabriel Attal des groupes de niveau qui va entraîner « l’explosion des groupes classe » et la dégradation « des conditions de travail des professeurs de maths et de français ».
« Le gouvernement veut revoir la carte des formations, sans dialogue social »
Les syndicats fustigent aussi pour la voie professionnelle « la politique du Rectorat de fermeture des BTS et de remplacement par des mentions complémentaires et des formations complémentaires à initiative locale (FCIL) non qualifiantes qui conduit à une entrée sur le marché du travail dévalorisée. Le gouvernement veut revoir la carte des formations, sans dialogue social ».
« La fermeture programmée des établissements de soins »
Sur le thème de l’inclusion scolaire, ils dénoncent encore « la fermeture programmée des établissements de soins pour des enfants en situation de handicap qui vont être pris à charge à l’école sans moyens supplémentaires, ce qui va mettre les enseignants et les enfants eux-mêmes en souffrance ». Ils demandent aussi « un statut de fonctionnaire » et « un recrutement à hauteur des besoins » des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH).
Une assemblée générale se tiendra jeudi 1er février à 9h30 à la Bourse du travail, avant un départ du cortège à 11h pour se rendre devant l’inspection académique à 12h.